Mes paumes honorent la grâce de tes seins

[rivière]

Mes paumes honorent la grâce de tes seins

A chaque instant,
quand j’entends ta voix
si douce,

je frissonne,
je te chuchote
des odes saphiques

que
le vent transporte
par delà les camées des cieux,

les forêts s’abandonnent
à
la langueur de notre union,

les musiciennes te composent
des hymnes d’ivresse
que tu reprends chaque jour,

mais
tu m’as choisie,
ma Vénérée,

moi qui ne suis
qu’une
humble poétesse,

pour chanter
l’
écho de ta Beauté.

J’ai retiré
tout à l’heure,
en notre chambre,

près de ta couche
en
rentrant de notre promenade,

ta robe et tes dessous,
tu me contemples maintenant,
altière,

je viens vers toi,
nue
comme le vent du matin,

mes paumes honorent
la
grâce de tes seins,

je purifie des heures durant
la messe de ton pertuis,
la couronne de ton clitoris,

puis
ma dextre inscrit
en ta matrice

des sonnets de volupté
que tu reprends,
ô mon Impératrice de Liesse,

tu hurles, tu tressautes,
tu brames de joliesse
des heures durant,

je te tends enfin
le Saint-chrême de ta cyprine
que tu bois en la coupe de mes mains,

et enchâssées dans
les bras l’une de l’autre,
nous chantons les rimes de la Tendresse !

Sophie Rivière​

 

[ROUSSELOT]

Délicat et chaud à la fois, c'est un magnifique poème.

Loïc ROUSSELOT

 

[rivière]

Merci beaucoup Loïc pour la chaleur de ton message.

J'ai voulu montrer ici la joliesse, la volupté, et la tendresse
féminines.

A bientôt de te lire.

Bisous.

Sophie